La crypte de l’église abbatiale est l’une des plus anciennes de l’Auvergne. Elle date de l’époque carolingienne et son plan présente des grandes similitudes avec celui de la crypte préromane de la cathédrale de Clermont.
La vocation première d’une crypte est la conservation des reliques des saints et des martyrs d’où le nom de « martyrium » donné à trois niches où étaient exposés des reliquaires. À Mozac, la niche centrale possède un puits de 60 cm de diamètre et de 2 m de profondeur. Entre les couloirs d’accès nord et sud, d’énormes murs, de 2,40 m d’épaisseur, sont bâtis avec des remplois gallo-romains où l’on découvre des trous de louve. Agrémentés au XIIe siècle d’un déambulatoire et de quatre chapelles rayonnantes, la crypte sera utilisée jusqu’au XVe siècle. À cette époque plusieurs tremblements de terre endommagent grandement l’abbaye. Le chevet roman s’écoule.
La crypte est ouverte gratuitement et se visite librement pendant la saison touristique estivale de mi-juin jusqu’aux Journées européennes du patrimoine (septembre).
La crypte est comblée. En 1616, elle est partiellement dégagée pour l’aménagement d’un caveau. En 1849, l’architecte Aymon Mallay, qui travaille pour Violet-le-Duc, procède à un déblaiement complet et à sa restauration. Les travaux permettent la découverte de deux magnifiques chapiteaux de l’ancien chevet, exposés aujourd’hui au fond de l’église. Ouverte « à tous vents » depuis 1849 elle se dégrade peu à peu. En 1966 et 1967, des fouilles faites dans le jardin du presbytère permettent de retrouver les vestiges du déambulatoire et des quatre chapelles rayonnantes de la crypte.
Le musée lapidaire de l’abbaye de Mozac a été créé en 1950 par le père Douissard, curé de Mozac, et Pierre Sabatier, conservateur des musées de Riom. Le musée a été repris et amélioré depuis 1967 par l’association Club historique mozacois. Il s’agit d’une importante collection de sculptures romanes et de vestiges archéologiques provenant de l’abbaye. Depuis 1980, le Club historique mozacois l’a enrichie de trente-deux chapiteaux romans découverts dans les murs de l’abbatiale essentiellement ; pierres réemployées pour reconstruire l’abbaye après les tremblements de terre du XVe siècle.
Les collections lapidaires (propriété communale) sont gérées par le service des musées de Riom Limagne et Volcans (RLV).
Le musée est ouvert au public lors des Journées européennes du patrimoine, de visites de l’abbaye organisées par le Pays d’art et d’histoire de RLV ou sur rendez-vous.
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